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Un grand merci à Don et Kay (allias Roberto et Gina) pour ces superbes photos prises sur le vif à Saint Rémy de Provence en Juin 2007.
La ferrade Marquer les veaux.
Opération qui consiste à appliquer sur la cuisse gauche de l’anouble, la marque (signe de reconnaissance, proche des armoiries, ) de la manade et à pratiquer l’escoussure. C’est l’occasion d’une grande fête aux prés, chez le manadier. Cette necessité de marquer les bêtes pour les reconnaître, serait à l’origine des jeux taurins.
L’opération se décompose en plusieurs temps : 1 : la présentation des cavaliers et la bienvenue donnée par le manadier aux invités présents, 2 : la courséjado pour amener l’animal vers les attrapaïres 3 : la saisie de l’animal 4 : le lâcher vers la liberté
Dans les temps anciens cette opération était l’excuse de faire une grande fète. Certaines, restées mémorables, se sont déroulées dans la plaine du Meyran en Camargue, plaine située entre les mas du Merle, Raousset et Bastières, où il y eut jusqu’a 16000 personnes. Cette opération souvent dangereuse portait le nom de « ferrade », et donnait lieu à un spectacle pour lequel les Provençaux se déplaçaient en grand nombre et avec joie. Voici comment se déroulait jadis cette fête : Là, on leur offrait un solide repas arrosé de bon vin de la Crau. Armés de leur « ficheron », l’ancètre du trident, ils regagnaient ensuite l’herbage où paissaient les taureaux destinés à la ferrade. A coups de ficheron et à grands cris, les bouviers rèunissaient le troupeau pour le diriger vers un lieu proche de celui où la ferrade devait se dérouler le lendemain. Une partie des bouviers restait sur place pour les garder la nuit. Les autres retrournaient à leur cabane pour faire, entre eux, un joyeux souper. Puis, chacun allait s’étendre sur la litière pour se retrouver au matin, frais et dispos. Nous retrouvons nos bouviers au matin de la ferrade, qui partaient rechercher le troupeau de taureaux là ou ils l’avaient laissé pour se raprocher du lieu de la ferrade. De grand matin, les spectateurs arrivaient pour placer en cercle leurs voitures et charettes. Chaque voiture était décorée de drapeaux et de banderoles en l’honneur des festivités. Ce jour-là, ces voitures et charrettes tenaient lieu de gradins et formaient en même temps l’arène où le spectacle allait bientôt se dérouler. Dans un coin de l’arène, un énorme brasier commençait à rougir les fers dont on allait marquer les bestiaux. Lorsque le « maître de la bouvaille » se levait pour tirer les trois coups de pistolet, les spectateurs retenaient leur souffle et les bouviers, armés de leurs « ficheron », se mettaient a l’oeuvre. A cheval, ils faisaient entrer le premier taureau dans l’arène et commençaient par le fatiguer. Les plus courageux mettaient enfin pied à terre et s’approchaient de la bête sauvage pour l’affronter. Car il s’agissait bien de la prendre par les cornes et de réussir à la faire basculer. Après plusieurs tentatives, le courageux bouvier parvenait à lui faire faire la culbute. Il était récompensé de ses efforts par les applaudissements et les cris d’enthousiasme des spectateurs. Lou ferre ! lou ferre ! s’écriaient-ils tous à l’unisson. Le bouvier qui tenait la bête immobilisée désignait alors une personne qu’il entendait honorer pour qu’elle vint appliquer elle-même le fer brûlant sur le flanc de l’animal. Sitôt la marque faite, le taureau se relevait, fou de rage et de douleur. Il fallait se mettre rapidement à l’abri tandis que les cavaliers l’attiraient vers la sortie. Puis on recommençait l’opération avec le taureau suivant. La journée s’annonçait pleine d’émotions, car il y avait parfois cent bêtes à marquer et aucune d’entre elles ne se comportait de la même façon. A chaque opération, les bouviers risquaient gros ! Souvent la ferrade s’achevait par une belle parade : les bouviers armés de leurs ficherons et montés sur leur chevaux faisaient entrer dans l’arène le troupeau de plus de cent bêtes qui avaient été ferrées l’année précedente. Le tour de piste achevé, ils les laissaient repartir seules dans les pâturages. Si la journée avait été belle pour les spectateurs, elle avait été harassante pour les bouviers qui avaient dû maîtriser plus de cent robustes bêtes dans leur journée. Le propriétaire du troupeau invitait les bouviers à un banquet bien mérité. Quand aux spectateurs qui avaient apporté avec eux des provisions de bouche , tirées du pannier, ils restaient sur les lieux quelque temps encore pour trinquer ensemble, évoquer les plus beaux moments de la journée et de danser une joyeuse farandole.
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Le marché de Saint Remy de Provence...
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